Le projet sur ces deux barres des années 50, près du Stade Rennais, m’a permis de réfléchir sur la réhabilitation, en traitant certains des problèmes récurrents du logement social : l’isolation phonique, les espaces communs, le stockage, etc... 

Il était obligatoire de conserver les murs porteurs et la structure interne poteaux-poutres, l’emplacement des gaines et les ouvertures pour repenser les appartements. La réflexion sur l’îlot avait aussi une grande importance car la voiture y était très présente et les espaces verts à l’abandon. Ici, la voiture est reléguée au sous sol, sous une dalle, permettant de redonner de l’importance au piéton. L’idée était d’imaginer un îlot traversant, mais en conservant une certaine intimité, permettant aux habitants de se rencontrer et de s’y investir. La petite barre a donc été rallongée afin de délimiter un parc potager collectif en strates, s’ouvrant sur un parc plus urbain et minéral au Nord. Cette extension est composée d’une part, d’une salle commune sur deux niveaux, et d’appartements pouvant accueillir des colocations, mais aussi de cinq maisons individuelles sur pilotis, ne dissociant pas les espaces intérieurs/extérieurs de l’îlot.

Une coursive extérieure, avec ascenseurs et locaux à vélos, permet aux bâtiments existants, composés initialement de T3 et T4, d’accueillir des logements handicapables du T2 au T5. Les halls deviennent traversants, en double hauteur, rendant ces espaces de rencontres plus lumineux et accueillants. L’isolation thermique est refaite par l’extérieur et ses combles non aménagés disparaissent au profit d’une toiture terrasse redonnant aux maisons alentour un peu plus de lumière.

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L'analyse de site a été faite par groupe de quatre étudiants et l'implantation a été étudiée en binôme avec Sophie Virot.